I Am Not The Only One Wondering (2019)
Tapisserie tuftée à la main d’une recherche Google sur « comment retrouver l’amour »
Quand on navigue sur Internet, on se sent soudain moins seul.e. Car voilà, nous ne sommes pas seul.e.s à nous poser des questions existentielles. En réalité, nous sommes ces « seul.e.s ensemble », à l’affut de toutes les réponses possibles et imaginables sur le Net. Les machines sont devenues nos compagnons intimes. Quand nous cherchons à résoudre un problème grave ou lorsque nous voulons trouver un sens à la vie, c’est sur le Web que nous nous efforçons de trouver du soutien. A tel point que la navigation sur Internet devient alors une forme de thérapie…
La pièce « I am not the only one wondering… » explore la manière dont le Web s’est converti en un nouvel Oracle, dans la droite lignée de l’Oracle de la Pythie de Delphes, que les Grecs consultaient pour trouver des réponses à leurs questions existentielles. Parfois l’écran noir est de bon augure, mais parfois, comme pour les Grecs de l’Antiquité, les brumes magiques qu’il dégage sont totalement déroutantes.
Ewa Ostrowska est une artiste plasticienne française dont les œuvres multimédias critiquent les dynamiques sociales et les relations amoureuses à travers une association, brute et sans complaisance, faite d’humour, de sarcasme et d’ironie. Elle commente l’amour et les relations à l’ère numérique, et plus particulièrement leur dissonance, rendue encore plus fragrante grâce au recours à des techniques anciennes, telles que le tissage et le tricot, opposées à des réalités numériques modernes comme le SMS…